La Société zoologique de France fut fondée en 1876 par un groupe d’amateurs réunis chez un chasseur de fauves, quai des Grands Augustins à Paris, dans le but de publier et de faire connaître les travaux spécialisés de ses membres. En 1976, la Société zoologique de France a fêté son centenaire en réunissant, également à Paris, à l’Institut océanographique, à l’École normale supérieure et au Laboratoire d’évolution des êtres organisés, la quasi totalité des zoologistes français autour de plusieurs centaines de démonstrations, conférences, exposés synthétiques et tables rondes.
Mère de la plupart des sociétés spécialisées qui traitent actuellement d’une partie plus ou moins restreinte de la zoologie, la Société zoologique de France s’adresse à tous ceux qui travaillent dans le domaine du monde animal à quelque échelle que ce soit et quelles que soient leurs méthodes d’études, comme à ceux qui ont une affinité particulière pour ce monde animal. Si l’évolution des techniques, la complexité et la diversité croissante des recherches tendent à dissocier les zoologistes autour de groupes zoologiques, de thèmes biologiques ou même de techniques particulières, il n’est que plus nécessaire de souligner les aspects convergents des diverses disciplines et de faire en sorte que ne soient oubliées, ni l’unité de ces tendances variées, ni les caractéristiques que se partagent les organismes vivants. Tel est le but de la Société zoologique de France, en collaboration étroite avec les autres sociétés scientifiques à orientation plus spécifique.
Éditrice d’un bulletin diffusé dans 61 pays du monde, auprès de plus de 350 bibliothèques, et de monographies dont certaines sont de véritables sommes (par exemple Les problèmes de l’espèce dans le Règne animal, 3 vol., 1976-1980, dirigés par C. Bocquet, J. Génermont, M. Lamotte), organisatrice d'un congrès annuel, la Société zoologique de France a grandement contribué au développement et au rayonnement de la zoologie depuis sa fondation. Elle décerne selon les années un ou deux prix scientifiques.
La Société a compté parmi ses membres les plus grands noms de la zoologie française, parmi lesquels Fabre, Cuénot, Delage, Fage, Gallien, Grassé, Lacaze-Duthiers, Milne-Edwards, Lwoff, Rostand et Chatton. Quelques zoologistes étrangers prestigieux ont accepté la présidence d’honneur, comme Brien, Guyénot, Dobzhansky et Wigglesworth. Elle a aussi comporté, parmi ses membres, trois souverains régnants.
Un grand nombre de ses adhérents et responsables ont été membres de l’Académie des sciences de Paris, cinq d’entre eux ont eu le prix Nobel : Laveran, Lwoff, Metschnikoff, Morgan, Richet.
La Société zoologique de France est à l’origine de l’établissement des règles de la nomenclature zoologique, définies par 230 scientifiques du monde entier au Congrès international de zoologie qu’elle a organisé en 1889, à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, elle réussit à fédérer les sociétés de sciences naturelles, ce qui conduisit à la création de l’Office central de faunistique (1919) qui entreprit la publication d’une Faune de France dont soixante-huit tomes furent publiés entre 1921 et 1966.
Pour en savoir plus
Jean-Loup d'Hondt, Histoire de la Société zoologique de France, son évolution et son rôle dans le développement de la zoologie, Revue française d'aquariologie, 16e année, n°3, 3e trimestre 1989 >> Télécharger le PDF
Jean-Loup d'Hondt, La société zoologique de France : 120 ans d'histoire et d'activités scientifiques, Bulletin de la Société zoologique de france, 1997, 122(3) >> Télécharger le PDF